Action humanitaire : entendre la voix des communautés les plus touchées

Pour marquer la Journée de la Terre, MSF a commandé, cette année, cette œuvre à l’illustratrice et muraliste Sarah Alinia Ziazi, basée à Toronto.
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« La santé humaine sera de plus en plus affectée par les conséquences négatives de la crise climatique », affirme le Dr Christos Christou, président international de Médecins Sans Frontières (MSF). « Ne pas agir maintenant signifierait manquer à nos obligations médicales et éthiques envers les patients, les patientes et les communautés. »

Carol Devine Fabiano Sartori Action humanitaire sur le climat et l’environnement

En plus de fournir des soins médicaux aux personnes qui en ont le plus besoin – quelle que soit la raison de ce besoin –, MSF témoigne des conséquences de plus en plus marquées des changements climatiques et de la dégradation de l’environnement sur la santé humaine. Nous partageons les données, les expériences du personnel de MSF et nous faisons entendre la voix des communautés, des patients et des patientes, avec l’objectif de sensibiliser le public et de provoquer le changement.

MSF reconnaît que les changements climatiques exacerbent les besoins sanitaires et humanitaires. Devant cette situation, nous adaptons nos opérations, travaillons à réduire de manière quantifiable notre propre impact environnemental et parlons de ce que nous voyons et de ce que nous faisons, tout cela, dans le but de nous montrer responsables et réactifs, et d’être prêts pour l’avenir.

« Se décourager n’est pas une option. Nous choisissons l’espoir et nous choisissons d’agir. »

MSF a mené des interventions en réponse à des inondations sans précédent au Mozambique, au Soudan du Sud et en Afrique du Sud. Ces inondations ont entre autres engendré des déplacements, des épidémies de maladies infectieuses et d’origine hydrique, ainsi que de l’insécurité alimentaire et hydrique. Les scientifiques confirment que les événements météorologiques extrêmes sont de plus en plus intenses et fréquents, tandis que les pics de paludisme et de dengue sont appelés à augmenter. Les personnes rendues vulnérables par d’autres crises ou par la négligence risquent de voir leur vulnérabilité s’accroître davantage. Dans nos hôpitaux et nos cliniques, nous observons, parmi d’autres, les conséquences de ces phénomènes sur la santé des gens.

Au Tchad, c’est l’absence de précipitations et la pénurie d’eau qui sont venues aggraver une situation nutritionnelle déjà désastreuse.

« Il y a eu très peu de pluie cette année », dit Khadija Iba, dont l’enfant reçoit des soins de MSF. « D’aussi loin que je me souvienne, c’est la pire des années. Nous n’avons presque rien récolté… et tout coûte presque deux fois plus cher qu’avant. Nous n’avons pas assez à manger. »

MSF fournit des soins thérapeutiques aux enfants malnutris et du soutien nutritionnel aux femmes enceintes et allaitantes dans la province de Hadjer Lamis, au Tchad. Nos collègues sont également préoccupé·e·s.

« Il s’agit d’une crise persistante, et non plus d’une période de soudure », explique Ibrahim Barrie, responsable de l’équipe médicale de MSF. « Au cours de la même période, le financement de la nutrition et de la sécurité alimentaire au Tchad a diminué. Nous avons besoin d’une meilleure réponse pour empêcher les enfants de mourir de malnutrition. »

En novembre 2021, MSF participait pour la première fois à la Conférence des Parties (COP), la seule conférence internationale visant à lutter contre les changements climatiques. Stephen Cornish, ancien directeur général de MSF Canada et actuel directeur général de MSF Suisse, faisait partie de la délégation de MSF à la COP26. Il a notamment participé à la séance intitulée « Futures Lab: Climate-Smart Healthcare for a Healthier Planet ».

« Se décourager n’est pas une option », dit Stephen Cornish. « Nous choisissons l’espoir et nous choisissons d’agir. »