Une conseillère MSF au service des jeunes

Stephanie Amalia, mieux connue sous le nom de Fani, est une éducatrice-conseillère qui travaille pour MSF dans la province de Banten. Indonésie, 2020. © MSF
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Stephanie Amalia, que tout le monde appelle Fani, est une éducatrice-conseillère qui travaille à Depok, dans le Java occidental, en Indonésie. Fani a commencé à travailler avec Médecins Sans Frontières (MSF) dans la province de Banten en mai 2018. MSF gère des projets médicaux destinés aux jeunes dans les sous-districts de Labuan et Carita, dans la préfecture Pandeglang de Banten. 

« Je suis conseillère auprès des jeunes âgés entre 10 et 19 ans, car le projet est axé sur la santé des adolescents. Mon travail est différent de celui des conseillers qui oeuvrent auprès des enfants et des adultes; les types de problèmes et les enjeux de santé mentale auxquels les jeunes sont confrontés diffèrent de ceux des autres clientèles », explique Fani. 

Les séances avec ses patients se déroulent en toute confidentialité. Elle les écoute avec empathie, les encourage et les responsabilise, tout en assurant le suivi des adolescents qu’elle soutient. 

Selon Fani, ces conversations aident les jeunes à se sentir à l’aise de partager leurs histoires, et la plupart disent que ces séances les aident à adopter une attitude plus positive. Une jeune femme qui a perdu son fils souffrait de dépression. Après avoir suivi des séances, elle se dit désormais plus en mesure de continuer sa vie. 

« En tant qu’éducatrice-conseillère, je ne fais pas que rester assise derrière un bureau ou dans un établissement de santé. J’effectue également des visites à domicile avec des sages-femmes MSF pour surveiller l’état des adolescentes qui sont enceintes », raconte Fani. « Elles vivent dans un endroit si différent, avec un signal téléphonique médiocre, loin de la route principale. » 

Dans les villages, Fani et ses collègues soutiennent les établissements de santé gérés par un seul travailleur médical. Dans ce contexte d’éloignement rural, cette même personne doit souvent se rendre chez les patients en moto, ce qui laisse les établissements de santé vides la plupart du temps. 

Sans signal téléphonique fiable, Fani et le reste de l’équipe de MSF doivent s’arrêter à chaque maison s’ils veulent s’entretenir avec ce membre du personnel médical. 

« Mon expérience dans les villages m’a rappelé une fois de plus à quel point l’Indonésie est immense. Il y a tellement de choses à améliorer ici. » 

MSF aide deux centres de santé à fournir des services aux adolescents depuis 2018. 

« Nous avons organisé des formations et du coaching », relate Fani. « En 2021, nous examinerons les leçons que nous avons apprises et commencerons à transférer la gestion aux cliniques de santé. Nous renforçons les capacités, tant celles des adolescents eux-mêmes que celles du personnel médical. Lorsque MSF partira, les travailleurs de la santé pourront gérer le programme eux-mêmes. » 

Pour Fani, tout ce qu’elle a fait, c’est parler et écouter. Mais elle constate qu’elle a pu aider les gens. 

« Je suis reconnaissante. Cela me fait réfléchir à nouveau au fait que chaque problème a sa solution. Ces gens n’ont besoin que de quelqu’un qui les aide à ouvrir les yeux pour voir une solution à leur problème. »