Innovation à MSF

Noor, sept ans, a été brûlée au visage dans une explosion quand elle avait quatre ans. L’équipe MSF a imprimé en 3D un masque transparent pour comprimer ses cicatrices et adoucir sa peau au fil du temps. On la voit ici en compagnie de son frère Salah et de Pierre, kinésithérapeute de MSF. Jordanie, 2018. © Hussein Amri / MSF
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Depuis 2016, Médecins Sans Frontières (MSF) utilise la technologie d’imagerie et d’impression 3D pour aider les victimes de traumatismes physiques qui souhaitent obtenir des membres prothétiques, mais qui autrement ne pourraient y avoir accès. De tels soins soutiennent les patients dans leur mobilité et leur autonomie.

C’est l’équipe de MSF à Amman en Jordanie qui a d’abord adopté l’impression 3D de prothèses comme outil pour répondre aux besoins des patients de façon plus personnalisée et plus abordable que la méthode standard de fabrication de prothèses.

Puis, le projet s’est élargi pour inclure la conception de masques de compression faciale pour les grands brûlés. Des mois après un accident, les brûlures au visage peuvent entraîner de graves séquelles si elles ne sont pas traitées avec des masques de compression, et exigent un suivi serré. L’application d’un masque de compression sur le visage du patient réduit les complications postopératoires, facilite la cicatrisation et raccourcit le temps de guérison. En fabriquant ces masques au moyen de la technologie 3D, ils sont plus confortables pour le patient par rapport à la technique classique et permettent à un expert de les concevoir à distance, ce qui accroît l’accès.

Nos équipes d’Haïti en 2019, puis celles de Gaza en 2020, ont commencé à offrir ces soins en utilisant la technologie 3D.

108: Nombre de patients À CE JOUR AYANT BÉNÉFICIÉ
DE TELLES PROTHÈSES

37 : Nombre de patients amputés AINSI SOUTENUS
à Amman

71 : Nombre de grands brûlés AINSI SOUTENUS à
Amman, Gaza et Port-au-Prince

PAYS D’OÙ PROVIENNENT CES PATIENTS : Haïti, Irak,
Jordanie, Palestine, Syrie et Yémen

Ces soins reposent sur l’utilisation de scanneurs et la numérisation des données recueillies. Les scanneurs produisent une image 3D du visage du patient ou de la surface contre laquelle la prothèse sera appuyée. Les informations sont ensuite numérisées et transmises à des experts dans des centres spécialisés. Cette numérisation permet de surmonter le principal obstacle à l’accès aux soins : le recours à du personnel formé à ces tâches très spécifiques.